Défi n° 75: Le couvre chef
Travailler du chapeau !
Chloé
Voila une histoire qui je le sens bien risque une fois encore de démarrer sur les chapeaux de roues, sans aucun contrôle de ma part et allez savoir où elle va me mener! Alors embarcation immédiate et « qui m’aime me suive ! » Que voulez vous, à force d’appuyer sur le champignon, d’activer le bulbe sous le capuchon et de bailler de la cornette, j’ai fini par aimer ça et à me prendre quelque peu le melon ! Il faut dire que les Croqueurs de mots et la Petite fabrique d’écriture ont largement contribué à l’état actuel de bibi en m’amenant successivement à me confectionner un par dessus pour l’hiver dans l’auto portrait puis à en avoir ras la casquette dans le dernier défi de Tricôtine et plein la coiffe dans la préparation du mariage avec Quichottine ! Pardonnez- moi mais, avec toute l’obligeance que je vous dois , j’en arrive quand même à me demander aujourd’hui si je ne ferais pas l’objet d’un complot dans lequel cette fois Lenaïg tenterait de me faire porter le chapeau !
Ceci dit, je dois reconnaître en toute modestie que le couvre chef me sied comme un gant si je puis dire et rajoutons à ça une salopette blanche parsemée d'objets volants non identifiés à laquelle s'accommode parfaitement le joli nez rouge que j'ai toujours en poche et me voilà prête à bosser ! Pratique, économique ça vous habille en deux temps et deux mouvements et croyez en mon expérience, dans la profession très sérieuse que j’occupe vous avez à coup sûre un complet trois pièces à pas cher pour toute votre carrière! De là à dire que j’en ai bavé des ronds de képi, n’exagérons pas mais il faut reconnaître que le privilège de travailler du chapeau n’est pas donné à tous et que cela attise forcément quelques rancœurs et jalousies!
La première fois que je mis mon haut de forme multicolore, les billes de mes « marmottons » pour mon plus grand ravissement se mirent à clignoter !Au regard de la tête que fit Catherine ma collègue à ce moment là, ne sachant pas si elle devait se laisser à rire ou être attristée par la situation , je suppose qu'elle se demanda un temps soit peu si j'avais totalement évacué les vapeurs enivrantes de la soirée que nous avions partagée la veille!
L’incorrigible gosse que j’étais, qui ne m’avait jamais vraiment quittée, accoutrée de la sorte d'un coup refit surface ! Pour le plus grand désespoir des uns mais aussi pour le plus grand bonheur des autres, mon chapeau, ma salopette et mon nez de clown furent dès lors, comme on dit dans le jargon hautement élevé de l’éducation, mes principaux outils de travai! Le mot d’ordre ou pédagogie au choix, consista à joindre toujours l’utile à l’agréable et à apprendre tout en s’amusant ! Pendant trente sept ans ce saltimbanque improvisé, sans oublier le pourquoi il était là, se composa musicien, danseur, chanteur, chef d’orchestre, clown, comédien, accrocheur de sourires pour mettre de la gaieté, de la couleur, de la vie, là ou par définition il en manquait sans doute le plus !
Beau métier vous en conviendrez avec moi que de "TRAVAILLEZ DU CHAPEAU!! »
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