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blog d'écriture Chloé Noura

Ecrire tout Z'azimut.:poésies, jeux de mots; textes, défis d'écriture; contes, contes musicaux,coups de cœur, humeur du jour, coups de gueule...

Le poète à toujours raison ou Florilège céleste de Chloé

Publié le 29 Octobre 2012 par chloé in Essais d'écriture

 Colette_maison.jpg

- Paul ?  Eugène Émile Paul Grindel dit Paul Éluard ?

 

- Lui-même mon ami !


- Mais où suis-je donc arrivé?  Serais- je au paradis?  Dieu,  tant de fois dénigré,  existerait-il vraiment,  accordant au mangeur de bigotes inculte que je suis, son céleste pardon!

 

- Tu l’es Jacques ! Regarde cette merveille qui rassemble les êtres,  sans distinction aucune, ni sociale, ni raciale, ni même culturelle,  ne retenant d'eux  que la beauté des mots et la richesse de l'âme !

 

- L’Eden des poètes! Alors c’était donc vrai !


- Oui, l’ami, l’Eden des poètes  et celui de Verlaine notre vieux jardinier,  qui   au milieu des fleurs déclame ses poèmes! Des fleurs des champs,  immortelles et jamais asséchées ! Intactes, sublimes, sans taille ! les fleurs des gens, comme il le dit si bien, flottants comme un tissu léger dans le doré  des pailles !


- Verlaine ! Comme il m’est doux d’entendre son nom,  sa musicalité  et d’enfin le connaître !

 

- Approche Jacques, allons à sa rencontre !

    …


 

- Monsieur, je suis très honoré…


- Allons mon p’tit, laissons les convenances, il me semble d’ailleurs que vous n’aimiez guère cela ! N’est-il pas fabuleux de se retrouver là ! Conjuguons nos poèmes et aux craies de couleurs, dessinons donc ensemble sur ce joli tableau, vous, moi, Paul,  louis et les autres, le visage du bonheur !

 

- Louis  Monsieur ? Je n’ose point demander…

 

- Si c’est Louis Aragon ! Osez l’ami ! Vous voilà bien timide, vous qui aviez le verbe plutôt bien élevé !  Celui là même mon cher et avec lui, Picasso qui vous à précédé et  que vous connaissiez bien,  mais aussi  Arthur Rimbaud, Baudelaire, Hugo … Ils sont tellement nombreux que je ne puis,  même ici,  au creux de l’éternité, tous vous les énoncer ! Impressionnistes, cubistes, surréalistes.. .Que sais-je encore ! Ici se cultivent et se panachent tous les syles, les âges et les époques en un florilège grandiose ! Nul doute vous les rencontrerez aux détours des allées, savourant le nectar des mots entremêlés virevoltants dans les airs comme des papillons !  Chaque fleur, croyez le,  est un chef d’œuvre unique qui scintille au soleil

 

 

- Et Dieu Monsieur, je ne l’ai point croisé !  Où puis-je le rencontrer !

 

- Voyons mon petit  Prévert,  serais-tu amnésique ou  ta vue avec l’âge serait-elle défaillante ! Il est là,  au milieu de   toute cette splendeur,  dans  ce mot qui t’es cher que tu nommes liberté ! Avec Eugène Emile, Tu l’as clamé cent fois ! « Dans ces grands champs de fleurs, cet horizon sans fin, sur les ailes des oiseaux, sur le moulin des ombres, sur le front des amis, dans le creux de tes mains » Ce sont bien là vos mots ! Les as-tu oubliés ?


- Bien sûr que non monsieur, seulement mis de côté !

 

- Cesse de m’appeler Monsieur, je me contente de Paul et sème plutôt au vent les graines de ta félicité pour  fleurir à ton tour  ce joli paradis  ! Nul besoin à présent de courir dans le pré car le bonheur est là  et ne s'envolera pas ! Allez va à présent  au gré  de tes envies !  Savoure intensément le décor bucolique de cet havre de paix, bouillonnant de culture !  Laisse exalter ton âme !

 

                                                          ¨¨¨


Poursuivant  son chemin avec son ami Eugène,  Jacques  aperçoit  un chat qui se prélasse joyeusement à l’ombre d’un  tilleul.


 

-  J'hallucine!  Un chat au paradis Eugène ?


- Oui, Jacques mais pas celui qui à mangé l’oiseau, lui dit-il retrouvant dans l’instant toute leur complicité! C’est celui de Colette! Quand elle s’en est allée,  il n’a pas supporté et l’a sitôt rejoint!


- Colette! Oh, comme elle est jolie !


-  Divine, Jacques ! Elle parle à ses fleurs et confectionne comme autrefois de savoureux  parfums! Au milieu de ces  jasmins blancs, de ses tubéreux et gardénias, elle à retrouvé sa jeunesse  et toute sa beauté.


- Et là, folâtrant dans les champs, riant comme deux enfants  en se tenant la main, qui est-ce ? Il me semble les connaître !


- Les temps modernes, les chemins de la liberté, les mandarins, ça ne t’évoque rien !


- Sartre et Simone de Beauvoir! Tu plaisantes! Mais comment est-ce possible, ils paraissent si jeunes !


- Ils sont intarissables et jamais l’un sans l’autre! Ici Jacques, l’enveloppe physique, les apparences n’existent plus! Leurs âmes sont insouciantes, aériennes  et c’est ce que tu vois !

 

- Tiens, ne  serait-ce pas Pablo, que j'aperçois au loin, le nez dans ses ciseaux !


-  Un jardinier de taille que notre Picasso! Il  sculpte les parterres, leurs donnant un relief, une forme particulière et  mélange les espèces, les couleurs et les chants des oiseaux, en une symphonie qui réjouit Vivaldi !

 

- Vivaldi!                  

 

                                                        …

 

                     

- J'ai perdu toute notion Grandel, dis moi  ça fait combien de temps que je suis parmi vous ? Mon âme est si légère que  ma plume gambade au milieu des parterres , humant avec délices toutes les senteurs qui s'élèvent dans les airs!

 

- Ici le temps ne compte pas mon ami, n'existe que le moment présent qui se vit  pleinement ! Tiens regarde, un oiseau qui s'envole!

 

- l'oiseau de mes premiers amours qui chante comme au premier jour,  rajoute instantanément Prevert

 

- Et les arbres muets le bercent, poursuit Rimbaud en les croisant! 

 

- Oiseau couleur du temps qui plane d'un air léger ! Il n'a jamais craint la lumière renchérit aussitôt  Eugène

 

- Il  caresse la feuille au sommet des bocages, s'amuse à présent Verlaine ! 

 

- Et vive la liberté. entonnent  d'une même voix Simone et Jean Paul qui à leur tour,  passaient par là

 

.....

 

                                           Quelque graines plus tard

 

 

- Et bien voilà qui me semble parfait conclut le vieux jardinier! ! Contemplons à présent  mes amis,  ce joli bouquet naissant,  agrémenté de nos mots!

 

               

..     

Tiens, un oiseau s’envole Paul Grindel

L’oiseau de mes premiers amours qui chante encore comme au premier jour Prévert

Et les arbres muets le bercent Rimbaud

Oiseau couleur du temps qui plane d’un air léger.

Il n’a jamais craint la lumière Grindel

  Et  caresse la feuille au sommet des bocages Verlaine

L’oiseau chante, donc point besoin de barreaux Prévert

  Tableau réussi ! Ensemble  d’une même voix

 Bouquet agrémenté au parfum de nos mots Verlaine 

  Vive le chemin de la liberté ! Simone de Beauvoir et JeanPaul Sartre

 

_

 

 

 

 

Aragon.jpg

 

Le poète à toujours raison

Et voit plus loin que son royaume.

Ecrire est un acte d'amour

Louis Aragon

 

 

Chloé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Commenter cet article
M
Un lieu serein comme on rêve d'en connaître un jour. Et si c'était vrai ?
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C
<br /> <br /> Pour sur que c'est vrai Mony! on se retrouvera tous là bas du moins je me plais à me l'imaginer! Merci de ton passage! Chloé<br /> <br /> <br /> <br />
E
le poète à toujours raison ...et toi tu as bien fait de venir me voir un jour :-) ça aurai été bien dommage que je rate de si belles pages ...
Répondre
C
<br /> <br /> Idem pour moi! J'aime cette idée de partage et d'enrichissement mutuel! C'est aussi pour ça que j'écris! Merci à toi de ta lecture et de ce joli commentaire! Chloé<br /> <br /> <br /> <br />
J
Bonjour Chloé... Merci pour la bonne adresse, le jour où mon âme inconnue montera aux cieux, j'en croiserai du beau monde... là ! Plaisante lecture et beau travail de plume ! Bien amicalement, jill
Répondre
C
<br /> <br /> Pas de doute Jill et tu les enchanteras de ta plume! Merci à toi! Chloé.<br /> <br /> <br /> <br />